Reem Diab
Tenu sous le thème « Renforcer l'ambition et promouvoir l'inclusion », le Forum a souligné la nécessité d'une collaboration multipartite pour fournir des solutions efficaces aux pays en développement
« Nous devons honorer et respecter la façon dont la nature est conçue, et non imposer notre volonté », a déclaré l'acteur de cinéma américain et militant écologiste Adrian Grenier
Tenu dans le cadre de la Semaine du développement durable d'Abu Dhabi 2023, le Prix Zayed pour la Durabilité, le prix pionnier des Émirats Arabes Unis pour la récompense de l'excellence en matière de développement durable et des efforts humanitaires, a accueilli hier des dignitaires gouvernementaux, des chefs d'entreprise, des jeunes, des médias internationaux et des militants écologistes pour le Forum inaugural du Prix Zayed pour la Durabilité.
Organisées sous le thème « Renforcer l'ambition et promouvoir l’inclusion », les conversations de haut niveau et les discussions d’experts ont mis en lumière les mesures importantes prises par diverses parties prenantes pour apporter des solutions pratiques aux défis du climat et de la durabilité.
En fait, les conférenciers ont présenté les nombreux avantages sociaux, économiques et environnementaux résultant de cette initiative, permettant d’exécuter un changement positif et percutant pour les communautés vulnérables souvent situées dans les pays du Sud.
Lors d'une discussion avec Eleni Giokis, présentatrice et correspondante de CNN, Adrian Grenier, militant écologiste et acteur de cinéma américain, a exprimé son ferme engagement à promouvoir l'investissement dans des solutions qui contribuent à créer un changement positif dans le monde.
Ainsi, M. Grenier a expliqué qu'il a toujours été un défenseur de la protection de l'environnement et a souligné la nécessité pour chacun de prendre conscience de son lien inhérent avec la terre et de redonner à la nature.
« Être acteur, apprendre mes répliques est la partie la plus facile », a-t-il déclaré. « Le plus dur est de trouver le lien avec la Terre et de trouver l'équilibre. J'apprends tous les jours et j'ai trouvé une nouvelle appréciation pour ceux qui ont les compétences et l'engagement nécessaires pour relever les défis toujours plus grands de l'environnement. »
M. Grenier a ajouté : « À un moment donné de notre évolution, nous nous sommes séparés de la nature et nous avons adhéré à l'idée que nous la contrôlions. Ma démarche consiste à écouter la sagesse conçue dans la nature et sa capacité à créer de la stabilité et de la résilience. Nous devons honorer et respecter la façon dont la nature est conçue, et non imposer notre volonté. »
En outre, M. Grenier a déclaré qu'il avait hâte de participer à la COP28 aux Émirats arabes unis. « Il est impératif que les dirigeants du monde entier se réunissent et commencent à ramer dans la même direction et à rechercher l'étoile polaire qui conduira vers un environnement neutre en carbone. Ce qui me passionne, c'est de voir des idées mises en pratique. J'espère que les personnes qui font une différence pourront participer à la conversation. »
En effet, lors de la première session de dialogue du forum, intitulée « Façonner des communautés durables », les intervenants ont partagé des exemples et des expériences sur l'impact continu de la mise en œuvre de solutions durables dans divers secteurs dans leurs organisations. Ils ont discuté de l'importance d'une collaboration intersectorielle et d'une action unifiée pour garantir que personne ne soit laissé de côté alors que nous entrons dans la décennie d'action pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies.
Animée par Jim Steinman, journaliste à Reuters, cette session a réuni Satya Tripathi, secrétaire général de l'Alliance mondiale pour une planète durable, Tala Al Ramahi, directrice, l’Initiative « Atteindre le dernier kilomètre », et Kristina Schirka, PDG à l’association Énergie pour tous, pour partager des perspectives diverses.
Soulignant la nécessité d'autonomiser les communautés locales par le biais de l'agriculture durable, Satya Tripathi a déclaré : « Un milliard de personnes travaillent dans l'agriculture. Si nous considérons qu’une famille moyenne est formée de quatre personnes, cela représente 50% de la population mondiale. Et si nous réussissons à réparer nos systèmes alimentaires, nous pourrons résoudre le problème climatique. Nous devons tendre la main aux personnes qui ont besoin de changer leur vie pour le mieux, et ainsi nous pouvons réaliser un changement de paradigme dans le monde. »
En plus, lors de la deuxième discussion de group intitulée « Combler le fossé », les intervenants ont évoqué la nécessité pour les institutions financières traditionnelles de donner la priorité à des portefeuilles d'investissement plus durables, respectueux du climat, capables d’avoir un impact social positif, afin de suivre le rythme des objectifs de l'agenda 2030 pour le développement durable et de 2050 pour le climat.
Animée par Eleni Giokis, la discussion a accueilli Swapna Gupta, partenaire à Avaana Capital, et Jérôme Ponrouch, responsable de l'engagement des entreprises et du développement durable au Moyen-Orient et en Afrique à BNP Paribas.
Soulignant les opportunités offertes aux jeunes d'innover pour l'avenir, la session intitulée « Voix des jeunes » du Forum a vu la participation de deux précédents lauréats du prix Zayed pour la Durabilité dans la catégorie des écoles secondaires mondiales : Toby Thorpe, maire adjoint de Huon Valley en Tasmanie, et Jackline Wambua, étudiante à l'université de Stanford.
Dans le cadre de sa participation, M. Thorpe a déclaré que le Prix l'avait incité à prendre des mesures positives. « La durabilité est une opportunité, et ma génération a le potentiel de changer le monde grâce à des solutions efficaces. L'importance de l'empathie est sous-estimée. Nous progressons lorsque nous travaillons ensemble, et nous ne pouvons avoir d'impact que si nous établissons de véritables liens, » a-t-il déclaré.
Toby a déclaré que l'élément le plus important qu’il a tiré de la Semaine du développement durable d'Abu Dhabi 2023 est le commentaire du Dr. Sultan Ahmed Al Jaber, ministre de l'industrie et des technologies avancées aux Émirats arabes unis et directeur général du prix Zayed pour la Durabilité, selon lequel « le progrès ne s'arrête jamais. »
« La semaine prochaine, je mènerai la première action climatique au sein du Conseil de Huon Valley pour garantir que ma communauté locale soit à l'avant-garde des solutions durables et que la durabilité soit au cœur des activités de notre Conseil. J'espère inspirer les générations futures en m'inspirant de l'héritage de feu Cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan dans toute la Tasmanie et dans toute l'Australie, » a-t-il ajouté.
De sa part, Jackline Wambua a déclaré que l'obtention du prix lui avait appris le pouvoir de l'éducation transformatrice et de l'écoute.
« Le Prix a été un élément clé de mon parcours éducatif. Il m'a appris le pouvoir d'une éducation transformatrice. Nous sommes sur la Terre depuis trop longtemps, alors avec ce temps, nous ferions mieux de créer un changement transformateur pour la génération à venir. Il m’a aussi appris l'importance des relations humaines et de la prise en compte de chaque être humain dans chaque solution que nous élaborons. » Elle a exhorté tout le monde à adopter l'éthique de "Sawa Bona" - "Je vous vois, je vous apprécie et je suis là" - afin que nous puissions transformer des idées brillantes en solutions tangibles.
D’ailleurs, les intervenants de la dernière discussion de group au Forum intitulée « l'impact par l'innovation » ont discuté de la manière par laquelle les organisations peuvent améliorer l'accès aux services essentiels tels que les soins de santé, l'eau et l'énergie, même dans les communautés éloignées et vulnérables, grâce aux avancées techniques et aux modèles de prestation améliorés.
Jim Stenman de Reuters a mené la discussion avec Nicole Iseppi, directrice générale pour l'innovation énergétique mondiale à Bezos Earth Fund, David Pong, PDG de Wateroam, et Guillermo Pepe, fondateur et PDG de Mamotest.
S'exprimant sur le rôle important de la collaboration pour soutenir le déploiement des innovations dans les pays en développement, Nicole Iseppi a déclaré : « Nous nous réunissons pour réfléchir à la manière de changer les modèles commerciaux et de conduire les efforts pour mener à bien les projets en employant l'innovation, notamment dans les pays en développement, par le biais de technologies telles que les réseaux métropolitains et les centres d’énergies renouvelables distribuées, et travailler pour trouver des moyens de réduire le coût des projets d'énergie renouvelable dans les pays africains afin qu’ils puissent accroître leur développement. »
A propos du Prix Zayed pour la Durabilité
Le Prix Zayed pour la Durabilité est le prix mondial pionnier des Émirats arabes unis en matière de développement durable et un hommage à l'héritage du défunt père fondateur des Émirats arabes unis, le Cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Créé en 2008, le Prix Zayed pour la Durabilité vise à faire progresser le développement durable et l'action humanitaire en reconnaissant et en récompensant les petites et moyennes entreprises, les organisations à but non lucratif et les écoles secondaires qui proposent des solutions percutantes, innovantes et inspirantes dans les domaines de la Santé, de l’Alimentation, de l’Énergie, de l’Eau et des Écoles secondaires à travers le monde. Grâce à ses 96 lauréats, le prix a influencé positivement la vie de 378 millions de personnes dans le monde.
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Reem Diab